SON NOM
L'Horn(e), est dite aussi rivière de Kerellec, de Herellec ou encore ar Ganal-Goz, le vieux canal. Des archives du XVIIe lui donnent aussi le nom de Gleson. Différents lieux-dits militent pour cette thèse. A Plouénan, on note le moulin de Traonglezou, voire Traonglezoun, la vallée du Glezou(n). A Plouvorn se rencontrent Coadic-Glesoun, le petit bois du Glesoun. Dans l'inventaire des biens de Charles de Penfentenyo, seigneur de Kermoruz, le 10 février 1629, il est fait allusion à la rivière de Glaison, voire de Glezon, terme retrouvé en 1753 dans les aveux de Louis-François Hyacinthe de Penfentenyo.
Quoi qu'il en soit, l'Horn, assure la société archéologique du Finistère en 1876, est un nom inconnu des paroisses qu'elle traverse. Ici où là, on la désigne par le nom du moulin le plus proche.
SA SOURCE
Les avis divergent aussi quant à sa source : on la situe tantôt dans les marais de Planten1, entre Saint-Thégonnec et Landivisiau, aux marais de Lostalen, sur Guiclan, ou encore au hameau de Quillivant2, en Plouvorn, si bien que certains étymologistes ont pensé que cette paroisse lui devait son nom : Plou var Horn. Ce qui froisse les partisans de Ploe Mahorn, du nom d'un saint breton dont on doute de l'existehnce.
L'Horn prend donc naissance au pied d'un relief de quelque 130 m dont le versant opposé libère l'Elorn vers la rade de Brest et l'Atlantique.
Son cours
Quittant à nos yeux Guiclan pour Plouvorn, l'Horn serpente vers le nord, reçoit le Kerlaoudet, du nom d'un hameau de Guiclan, laisse sur le plateau Mespaul sur sa gauche, Plouénan sur sa droite, se porte à la rencontre du Guillec mais, à 400 m de l'atteindre, une colline l'en écarte à nouveau.
Ce petit fleuve côtier parcourt ainsi près de 30 km avant de se jeter dans la Manche dans la même baie que le Guillec, son alter ego, face à l'île de Sieck. Un dolmen se dressait jadis sur le Théven de Kernaëret, la fourche de terre séparant les deux embouchures. Il était encore signalé en 1907 avant de disparaître. On en retrouva des débris 60 ans plus tard.
SON TRACÉ
Les quelques cartes qui, depuis Cassini, en 1780, représentent son tracé diffèrent énormément. Curieusement, aucune étude complète n'a été faite à ce jour avec précision sur les moulins existants ou ayant existé sur l'Horn. C'est ce que nous vous proposons de réaliser ensemble. Ce dossier est donc appelé à évoluer constamment. Adressez-nous vos remarques sur les erreurs commises, les oublis, les meuniers figurant dans votre généalogie voire des images...
SES MOULINS
En 1843, les continuateurs d'Ogée comptaient 14 moulins répartis sur 26 km. Depuis ses sources, jusqu'à l'embouchure, nous en avons répertorié beaucoup plus2.
SOURCE