jeudi 5 octobre 2023

MA VIE DE CHATEAU A BREST (1)

Par Laurent Quevilly.
 

Marin d'Etat dans les années 70, j'ai eu ce double privilège. D'abord celui d'être affecté au château de Brest. Mais aussi d'avoir pour pied-à-terre la maison du Châtel, à Recouvrance...

Pour ce qui est de la vie de château, l'image est vite ternie à l'aune de la réalité. Si j'ai bien été opérateur radio dans un bureau lumineux de la Préfecture maritime, la bannette où je dormais se situait dans un infâme souterrain creusé par les Allemands. Le quart terminé, nous descendions donc dans ce trou à rats par un interminable escalier. Il conduisait à des dortoirs surpeuplés qui sentaient le fauve.

 En revanche, l'appartement dont je disposais en ville avait une autre allure. Haute porte cochère. Vue imprenable sur la rade. Au 16 de la rue de l'Eglise, je partageais cette location avec quelques camarades matafs : Didier Legrand, grand blond de Conflans-Sainte-Honorine dont les yeux bleus faisaient chavirer le cœur des Brestoises, Pascal l'Auvergnat, sympa comme tous les Auvergnats, Guy De Rubia, une boule d'humour Pied Noir qui fera plus tard carrière dans la Sécurité enfin Pierre Deshayes, dit le baron, fils d'un armateur cherbourgeois ruiné au jeu... 

Mutants au déclin du jour, nous venions troquer là nos uniformes contre des hardes civiles, étancher une soif inextinguible et, ce faisant, constituer un orchestre injustement récompensé par des menaces d'expulsion. J'ai passé des soirées à accompagner à la guitare un poète en devenir, Paol Yann Kermarc'heg. J'y ai même connu l'amour dans les bras d'une douce et blonde brestoise prénommée Monique tandis que dans la chambre voisine, avec l'ami Pierre, sa sœur Dominique... Enfin bon, je ne vais pas vous chanter le refrain de sœur Sourire.

Revenons vite à cette maison qui, vous l'aurez compris, marque ma croissance d'une pierre blanche. Je ne sais à qui mes camarades réglaient le loyer. J'ignorais encore plus que cette demeure était l'une des plus anciennes de Recouvrance. Elle semblait vivre encore au temps de la Marine en bois et du Borda. Bien avant d'être celle des matelots sans classe que nous étions, ce fut paraît-il la résidence d'un sénéchal au XVIIIe siècle. C'est du moins ce que répètent encore à l'envi les dépliants touristiques. Alors fouette cocher, nous partons à sa recherche...

La maison près de la fontaine...

 

Située dans un renfoncement à l'angle de la rue de la Pointe et de celle de l'Eglise, la façade de notre maison forme l'un des côtés d'une minuscule place triangulaire et pavée. Un autre côté de cette figure géométrique est constitué par une fontaine monumentale. 

En ces lieux s'élevait jadis une croix de pierre au Christ grossièrement sculpté. L'endroit s'appelait alors le cimetière des Noyés et les passants des temps anciens ne manquaient jamais de se découvrir en récitant un Requiem. Mais ce champ sacré n'a pas toujours été respecté. En 1704, le sieur Taubé, sous-gouverneur et fermier temporel de la chapelle Notre-Dame de Recouvrance transforma fit de ce champ sacré son potager. Un procès intenté par l'hospice se solda par la remise en état des lieux. La croix du cimetière est aujourd'hui fichée dans un angle de la maison dite de la Fontaine, sise au N° 18.

Combien de fois suis-je passé devant cette arrivée d'eau boudeuse sans trop la regarder. Hors service, elle était alors totalement muette. Souvent, je lui tournais même le dos en m'asseyant d'un derrière irrespectueux sur sa margelle pour gratter mon luth à bas-prix.

Antérieure à la construction de ''ma'' maison, cette fontaine était à l'état de projet "près le cimetière des noyés" en 1759. Elu le 17 novembre de cette année-là, Lunven de Kerzibodec souhaitait le mener à bien. Sa nomination récompensait un dévouement sans borne lors d'une récente épidémie. Mais l'Intendant jugea l'adjudication trop élevée et il fallut refaire un devis à l'économie. Dès 1760, Kerzibodec affecta des crédits à cette réalisation et le 22 juin 1761 eut enfin lieu l'adjudication définitive pour 8.500 livres. Yves Lejeune mena les travaux et on grava au fronton du point d'eau une inscription latine ainsi traduite : « Si ta soif, Brestois, si ta soif grâce au maire Lunven est apaisée par cette onde, gardes-en souvenir dans ton cœur reconnaissant. » J'avoue encore une fois n'avoir guère triomphé de la pépie en ce lieu et surtout pas grâce à l'eau. Mais je reste redevable au maire de Brest de m'avoir instillé à vie la douce nostalgie de sa ville. Cette inscription s'accompagnait d'une fleur de lys qui fut épargnée par les Révolutionnaires de 89. Il fallut attendre ceux de 1830 pour la voir disparaître. C'est du moins ce qu'assuraient les derniers vieillards qui avaient pu la voir.

L'hôtel du duc de Lauzun

C'est entre 1771 et 1773 que furent construits l'hôtel particulier où j'ai pris mes quartiers mais aussi la « maison du Tribunal », comme l'appelleront longtemps les anciens du quartier. Ces travaux furent commandités par le duc de Lauzun, héritier par sa mère de la baronnie du Châtel dont relevait Recouvrance. Ainsi, la justice seigneuriale qui siégeait depuis 1520 au 20 de la rue de la Tour trouva-t-elle rue de la Pointe des locaux plus spacieux. En des temps encore plus reculés, elle avait tenu ses assises dans la Tour de la Motte-Tanguy qui avait fini par menacer ruines.

Des fenêtres du tribunal, nos magistrats purent porter un regard plongeant sur le château, la rade et l'entrée de la Penfeld qu'il fallait défendre aux Anglais. Au pied de la maison s'étendait donc la batterie du Cavalier établie quelques années plus tôt et conçue pour aligner 20 canons. Qui ne furent jamais installés. Débutés en 1765, les travaux entrepris par Filley, ingénieur du Génie, avaient nécessité la destruction de six maisons dotées de jardins. Depuis, cette vigie dérisoire était la risée des Brestois qui la surnommaient "la batterie inutile".

Quant à la rue de l'Eglise, elle portait encore le nom de Nostre-Dame, dix ans avant la Révolution. Là, "mon" hôtel particulier adossé au tribunal fut-il habité par le duc de Lauzun ? On peine à l'imaginer. Ce grand séducteur est plus présent à Versailles, voire à l'étranger que dans sa seigneurie. Que ferait-il dans ce quartier livré à la prostitution et où le populo est pauvrissime. Rien dans ses mémoires n'indique un séjour dans cette maison. Mais on l'a bien aperçu à Brest avant les travaux. Notamment en 1766 quand il baptise une cloche de Saint-Sauveur en compagnie de l'épouse du sénéchal de la juridiction, Jean Baptiste Tanguy Lunven de Coatiogan, fils de notre maire-fontainier. Où donc était descendu le Duc, où demeurait alors le sénéchal ? Nos regards se tournent forcément vers le 20 de la rue de la Tour. 

               L'ancien hôtel de Tanneguy du Chastel (dessin anonyme du XIXe s.)


 En 1773, quand les travaux s'achèvent, la question se pose. L'hôtel particulier est-il réservé à la venue éventuelle du duc de Lauzun ou occupé par le sénéchal ? Tout semble indiquer que Coatiogan demeurait plutôt au-dessus du tribunal, rue de la Pointe. Et là, il n'est pas dispensé d'observer le règlement. Avoir un filet d'eau chez soi était à l'époque un luxe plutôt que de puiser ses besoins à la fontaine publique. Lunven obtint donc une consession de la communauté de ville mais elle lui fut retirée quand on découvrit qu'il avait fait établir chez lui un jet d'eau et un lavoir. Cet épisode figure dans les archives municipales sous la cote BB 23 fol. 79. Consulter ce document trancherait peut-être définitivement sur le lieu exact de sa résidence.

 Quand il siège dans la maison du tribunal, rue de la Pointe, Coatiogan est assisté de Gabriel Chemit (Smith), procureur fical, et du greffier Bouvet. En l'absence du sénéchal, il est replacé par Alain Yves Martret de Préville, bailli et lieutenant de la juridiction. 

 Coatiogan est l'époux d'une Bergevin et cette famille occupe pratiquement tous les postes judiciaires et administratifs de Brest. Aussi, quand en 1776 un Bergevin veut devenir sénéchal de Brest, la municipalité d'alors s'y oppose, arguant que l'on ne peut déjà plaider nulle part sans être jugé par un Bergevin. Vaine protestation. Ce clan continua donc de régner sur la justice. Faites-vous appel d'un jugement prononcé chez Coatiogan que vous aurez affaire à ses deux beaux-frères Bergevin.

Avant de prendre la mer, les capitaines de navires se rendent rue de la Pointe pour y signer procuration permettant à leur épouse de gérer leur bien. Le 16 janvier 1776, la juridiction du Châtel fait ouvrir les troncs de Notre-Dame de Recouvrance par le bedeau, Antoine Poidevin. Il y a là « Me François-Marie Floc'h Demaison, premier substitut, Gabriel Chemit (Smith), notre procureur fiscal et Jean Pellota, greffier. » Les fonds et le PV sont déposés au greffe, rue de la Pointe. 

Lunven de Coatiogan est aussi chargé en 1777 de la "Police des noirs et autres gens de couleurs". Un "dépôt des nègres" est créé cette année-là au château.

Le Prince de la Banqueroute

En 1777, le duc de Lauzun, seigneur de Recouvrance, publie un « Etat de défense dans les quatre parties du monde ». On le voit alors comme un fin stratège. Ce qui lui vaudra bientôt d'être envoyé à l'assaut des possessions anglaises dans la région du Sénégal. Avant cela, endetté, il vend la seigneurie du Châtel, le 11 mars 1778, au prince de Rohan-Guéméné. Lauzun réapparaîtra cependant plusieurs fois à Brest après cette date. Mais il n'y a plus de pied-à-terre. Début 1779, il embarque à bord du Fendant commandé par le marquis de Vaudreuil. Cap sur l'Afrique. Exit donc le « beau Lauzun » qui sera l'amant de Marie-Antoinette, une figure de l'indépendance américaine, un adepte des idées nouvelles, un général de la Révolution. Et finalement un guillotiné idéal.
 
Rohan jeune ( François-Hubert Drouais, 1757. Ci-dessous, plan de 1777).

La vente de la seigneurie du Châtel ne change rien au sort de Lunven de Coatiogan. Il a toujours le titre de "premier magistrat civil, criminel et de police de la juridiction du Châtel" quand, les 10 et 11 novembre 1778, on procède au contrôle des poids du meunier de François Crauzon, du moulin de Kersymon, en Plourin. Floc'h de Kerambosquer est alors procureur et Brélivet sergent de Recouvrance.

En 1780, le Prince de Rohan prend du galon à la cour. Il est promu brigadier des armées du Roi. Donnant de somptueuse réceptions, Rohan réside plus volontiers en son hôtel de la place Royale, actuelle place des Vosges, qu'en celui de Recouvrance cerné d'un coupe-jarret.

En 1782, Lunven de Coatiogan arbore les titres de « conseiller du roi, son avocat & procureur au siège de l'Amirauté de Brest pour toute l'étendue de l'évêché de Léon. » 1784 le voit toujours sénéchal de Recouvrance. Les déboires de son maître, un an plus tôt, n'ont donc influé en rien sur son état. Rohan-Guéméné avait notamment capté les économies de trois-quarts des Brestois contre la promesse de rentes. Mais c'est la banqueroute. En août 1786, ayant fait faillite, le prince ruiné revend son fief de Recouvrance au Roi.

Entre temps, le 6 juillet 1785, Coatiogan et son procureur fiscal, Duplessis-Smith, sont les témoins d'un mariage intéressant à l'église Saint-Sauveur. Celui de Jacques Rebour, un maître d'équipage originaire de Criquebeuf et Claudine Bozec, née à Saint-Pol. Les autres témoins sont Jean Thomas Daras, fourrier des bombardiers, Nicolas Hérout, canonnier, Pierre Frémine et autres... (GG 406/46). Oui, mariage intéressant car on va retrouver ce couple dans l'hôtel du Châtel. L'habite-t-il avant la Révolution ? La question est posée.

Chez Louis XVI !

Avec la faillite de Rohan, le 1, rue de la Pointe, siège de la juridiction du Châtel, est propriété de Louis XVI. Le recensement de 1790 l'atteste formellement. Lunven de Coatiogan y est porté comme procureur du Roi, âgé de 52 ans, en compagnie de Benjamin Duplessis-Smith, avocat, 56 ans, originaire de Quimperlé et cousin de la famille. (AMB 1F15/73). Coatiogan vit dans cette maison avec sa femme et trois domestiques. Smith est veuf de Marie-Joseph Lunven de Kerbiquet. Il a été le procureur fiscal de la seigneurie du Châtel. Une veuve est sous son toit, deux enfants, Joseph et Marie et trois domestiques.

Toujours selon le recensement de 1790, le n° 2 de la rue de la Pointe est propriété de Louis Marie Jeannin, maître calfat de 46 ans. Il loge le greffier de la juridiction, Jean Pellota ainsi qu'un gardien. Dans tous les recensements qui vont se succéder, la maison Jeannin suit immédiatement l'ancien siège de la juridiction, ce qui permet de déjouer les changements de numérotation. En 1790, la rue comporte 10 numéros et la batterie royale. 


Par comparaison avec les futurs recensements, le N°1 de la rue de la Pointe apparaît comme l'ancien tribunal. Lunven de Coatiogan et Smith ne résideraient donc pas dans l'ancien hôtel du duc de Lauzun dite encore la maison du Châtel où j'ai vécu.

Mais où donc est l'hôtel Lauzun ?

 

En 1790, la numérotation de la rue de l'Eglise n'est manifestement pas celle que nous connaîtrons dix ans plus tard. Sous la Révolution, un 16 de la rue de l'Eglise est alors une propriété du sieur Toullec et abrite de modestes commerçants, artisans et journaliers (AMB 1F15/69). Les Toullec sont bien assis à Brest. Négociant, François, le père, a pour fils Louis, armateur de navires pour Bordeaux ou encore Libourne. Il détient de la Marine le marché pour des peaux de mouton à écouvillon. En 1791, c'est Berhomé, le maire de Brest, qui parraine son fils. Lui-même sera élu administrateur municipal de mars 1798 à août 1800. Après avoir refusé le poste de maire, on le verra adjoint de 1802 à 1809 puis conseiller municipal jusqu'en 1819, date de son décès rue de Siam..

Son frère Pierre, bijoutier, administrateur de l'hôpital et juge au tribunal de commerce sera membre du District, aura moins de chance. Il finira bientôt guillotiné. Bref, ce 16 rue de l'Eglise ne nous semble pas le bon mais ses personnages figurent dans notre voisinage.

Les Bignon, les Rebour...

Revenons à présent au sieur Smith, rue de la Pointe. Il est d'origine irlandaise et multiplie les charges et mandats électifs. C'est un acteur de la Révolution à Brest comme l'est Coatiogan. Lui, on l'a vu notamment le 4 août 89 haranguer les troupes en qualité de juge des députés de l'Amirauté. Le 24 août, il intervient dans la composition des officiers de la milice de Recouvrance.

Si, en 1790, Smith habite avec Coatiogan au 1, rue de la Pointe, il est aussi propriétaire de deux immeubles rue de l'Eglise. D'abord les 24 et 25 qui semblent former une seule entité. Smith en est le copropriétaire avec la veuve Gahaignon. On y trouve pour chefs de familles Jean Le Coz, maître d'école, Mathias Grenau, enfin Anne Rosuel, Françoise Le Bot et la veuve Desuer. Mais il y a surtout Pierre Bignon, gendre de la copropriétaire, 36 ans et maître canonnier, autrement dit un officier marinier qui commande sur toute l'artillerie et qui a soin des armes. A Recouvrance, son frère, Jean-Baptiste, occupe les mêmes fonctions et ne va pas tarder à passer l'arme à gauche. Bignon est un nom qui va s'associer à la rue de la Pointe.

Le 3, rue de la Pointe où siégea l'association des Amis de Recouvrance, le 1, où se trouvait l'ancien tribunal et enfin, tout à au bout à droite, notre hôtel du duc de Lauzun. (Archives de Brest).
 

Rue de l'église se trouve aussi le N° 26. Là, Smith est seul propriétaire. Les chefs de famille ? Tiens donc, on retrouve à cette adresse Jacques Rebour, maître d'équipage dit de Honfleur. Rappelons-nous que Coatiogan et Smith ont été les témoins de son mariage cinq ans plus tôt. Le Normand partage les lieux avec le tonnelier Nicolas Daniélou originaire de Crozon, Noël Trouanec, un journalier cornouaillais, Yves Quiniou, gardien volant de Landerneau, la veuve Pondaven, Brestoise de 62 ans, Yves Le Meur, maître d'équipage, le calfat Jean Jacques, dit de Lanvoi, enfin Antoine Ségalen, maître canonnier brestois. On serait tenté de rajouter deux veuves résidant derrière une porte voisine : celles de Tanguy Le Guen et de Pierre Guyomar. (AMB 1F15/71)

A ce jour, l'hypothèse la plus vraisemblable est que les propriétés Smith numérotées du 24 au 26 correspondent à l'ancien hôtel du duc de Lauzun.

La mort du sénéchal

En 1791, soit l'année qui suivit ce recensement, on vit le vénérable Lunven de Coatiogan installer la loge maçonnique de l'Heureuse rencontre dans un local situé au 8 de la rue de Neptune. Il en avait signé le bail trois ans plus tôt avec le F,', Guilhem, propriétaire des lieux. Fondée en 1745, cette loge a compté les grandes figures civiles et maritimes de Brest. Mais Coatiogan ne siégea guère dans ses nouveaux locaux. Il est mort à Recouvrance le 20 mars 1791. On l'inhuma au cimetière le lendemain. Hélas, son adresse exacte ne fut pas portée sur l'acte de décès. Il avait toujours le titre de ''procureur du siège royal de Léon et de sénéchal des ci-devant juridictions du Châtel et de Gouesnou''. Deux juges du district signent son acte de décès, Piriou et Gillart ainsi que Quesnet, commissaire du roi et Brichet, syndic du district entourés de plusieurs autres. Coatiogan avait 53 ans. 

Marie-Jeanne Bergevin, son épouse, s'éloigna de Recouvrance puisqu'elle décèdera à Guipavas, au lieu-dit de Clair-Bois, en 1804. Smith, Beuscher et Le Bihan Descarrières ajoutèrent leur signature à celle des témoins, à savoir le frère de la défunte et le citoyen Le Large. 

Aînée d'une fratrie de dix enfants, Marie Jeanne aura eu la douleur de voir son frère Pierre guillotiné pour fédéralisme. Mais aussi la consolation de voir un autre responsable du port de Bordeaux et député de Brest, un autre encore siéger au conseil des Cinq-Cents, un dernier élevé au grade de contre-amiral et qui héritera du manoir de Clair-Bois. Inhabité depuis plus de 30 ans, la maison familiale des Bergevin a été détruite en 2009.


► LA SUITE

1 commentaire: